Le programme indien pour l'emploi rural est en train de mourir à cause des coupes budgétaires

Il y a dix ans cette semaine, le parlement indien adoptait à l'unanimité la loi Mahatma Gandhi sur la garantie de l'emploi rural national (MGNREGA). Il s'agissait d'une législation historique fondée sur deux objectifs interdépendants : assurer la sécurité des moyens de subsistance des résidents ruraux en fournissant au moins 100 jours d'emploi salarié garanti au cours d'un exercice financier à chaque ménage dont les membres adultes se portent volontaires pour effectuer un travail manuel non qualifié ; et utiliser le programme pour mobiliser la main-d'œuvre excédentaire existante dans les campagnes, afin de libérer les forces productives et de générer une plus grande croissance économique dans les zones rurales.

Le fait de considérer l'emploi comme un droit des citoyens qui doit être assuré par l'État implique un renversement crucial de la base sous-jacente de l'administration publique en Inde, qui a été principalement guidée par une vision paternaliste de l'État comme offrant des "cadeaux" à la population.

Il est évident qu'une transformation d'une telle ampleur n'allait jamais être facile, et des inquiétudes ont été exprimées quant à la corruption et à l'inégalité de la mise en œuvre dans les différents États. Malgré cela, le programme a eu plusieurs effets positifs tangibles (pdf) : augmentation des salaires ruraux et réduction des écarts de salaires entre hommes et femmes ; lissage et stabilisation de la consommation des pauvres ; amélioration de l'accès à la nutrition, à la santé et à l'éducation ; augmentation de l'inclusion financière grâce aux paiements effectués sur des comptes bancaires ; et réduction des migrations de détresse. Dans certains endroits, il a contribué à améliorer la connectivité rurale et la productivité agricole en créant des formes d'irrigation et de production plus durables. Il a également servi de stabilisateur intégré de l'économie en période de ralentissement.

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